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A demi Mot
14 mars 2013

Prison dorée de souvenirs

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Y’a dans le silence, un arôme inconnu. L’effigie d’une absence, un refrain continu qui, du souffle s’éprend et retient les secondes. Un berceau où le temps compose et met au monde la douleur, son essence, une épreuve ambigüe ; tel un Nous qui relance en rythmant l’absolu. L’écueil d’un sentiment qui me toise, me sonde et me dit ressassant que l’infini féconde. Le manque y fait sa place en bravant l’écriture. Allant très efficace au regard des césures, le poème est meurtri par des mots, des raisons qui n’ont pas lieu de vie ailleurs qu’en l’abstention. Mais il faut de l’audace à ce vide qui dure. Il lui faut de la grâce, un accord, la mesure. Or le vide est soumis à un mal plus profond qu’un âmour endurci par Hier, l’abandon.

Y’a dans le silence, des journées abattues. De l’abri, l’appétence et des mots retenus. Le souvenir s’étend alors et vagabonde. Errance d’un brûlant qui abime et inonde. La larme avec aisance énonce dépourvus, puis soupire et devance un Demain révolu. Consentir est mourant quand l’affection abonde ; N’est plus évanescent qu’un sentiment qui gronde. Tu sais, l’âme est tenace où survit la blessure. Elle essuie en surface et fait bonne figure. Pas un jour n’a de vie sans braver des questions, sans chercher un oubli tant nourri de passion. Pas un jour qui ne passe …. Sans ta peau, sans futur, sans un tout qui s’amasse en l’adieu seul augure. Le poème est meurtri par des mots, ces raisons qui n’auraient droit de vie qu’en un Nous qui dit On.  

 

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13 mars 2013

A s'en mordre les lèvres.

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Sous la langue une absence - un silence. Silence de mots qui rebondissent, s’entrechoquent, s’emmêlent. De mots soumis - de mots libres. De mots ivres de douleur, saouls d’absence et bourrés de papiers mâchés, raturés - déchirés.

Sous la langue un goût d’Hier. Saveur qui maintient debout.

L’écrire est devenu survivance de pensées.  

Rester en vie sans paroles - mais capable. Seule mais toujours habitée. Nue d’avoir mais vêtue d’être.

Et le mal s’insinue de partout. Jusque dans l’articulé des verbes étouffés, dans l’absence des virgules pesantes, jusque dans le souffle qui manque inlassablement à chaque écrit – battements de cœur. Jusque dans ce qui aurait pu être.

Jusque dans ce qui aurait dû vivre - survivre.

L’écrire est devenu seule rationalité. Les jours passent, s’assemblent - s’éteignent. Chacun d’eux est une mort qui survit. La mort des lettres en chaque seconde tue. La mort d’un rêve. La mort d’un espoir. La mort d’un acquis. La mort d’un souvenir. La mort de ce que j’étais que je ne serai plus. La mort de caresses.

La mort d’une odeur – la raison.

Le temps passe et nous éloigne toujours un peu de celui que nous étions. Petits pas par petits mots.

Petits maux par petits jours.

Sous la langue, un silence. Silence de mots étouffés, de mots coincés en travers - qui m’égorgent. De mots ravalés – avalés. Car je les avale oui. Je les retiens. Je les protège du vide asséché creusé au-delà de ma bouche. Trou béant dans lequel s’entremêlent rancœur, douleurs et peines.

Je les ravale, les retiens, les protège d’un vide né après Nous.

L’écrire est devenu seule folie.

Sous la langue, un silence – des mots. Que je protège de l’« ailleurs mes lèvres »

.......

Ce gouffre où s’entremêlent regrets et remords – Qui les mèneraient à

.......

Une dernière mort.  

12 mars 2013

Insuffisance des maux

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Y’avait l’Erreur là-bas, accroupie sous la langue

Tel des jours qui bégaient et des rimes qui tanguent

Le temps faisait sa loi, conjuguait les saisons

Sans vraiment effacer, ni virgules ni ponts.

 

Les quatrains orgueilleux érigeaient le passé

S’entrechoquaient le vrai, souvenirs et jamais.

La mémoire alanguie, fut induite en erreur

Les croquis sont soumis aux vouloirs de l’auteur.

 

Y’avait là-bas, l’Âmour, de la prose et des gestes

L’entrouvert d’une couche et des choix et des restes.

Y’avait la joie des mots, le pouvoir d’un à Dieu

L’éternel a bon dos, quand la fuite est en jeu.

 

Mais le temps cher Aimé, ne forge pas l’union

Il dévaste un passé en faisant le dos rond.

Le temps est un endroit où se joue la misère

Du lointain, de la foi ; Les souvenirs sans terre.

27 février 2013

Tirer sa révérence

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Il est des quais de gare qu’on n’ose pas regarder dans les yeux. Des instants de valises trop pleines et si lourdes à porter, que l’on cache dans son col, des larmes impossibles à verser. Alors que des pas pressés se heurtent entre eux, se dévisagent, s’excusent, les trains grondent leur impatience et les sifflets hurlent qu’il est l’heure. L’heure de partir. Hurlent la fin, les au revoir, l’heure des adieux.

La fin... Elle étouffait dans mes yeux. La fin grinçait des dents, ressassant l’Impossible qui grignote encore quelques morceaux de cœur propagés dans ma poitrine.  Il était l’heure de lâcher cet espoir qui avait si souvent fait le sourd et muet. L’heure de ne plus résister. L’heure de ne plus y croire. L’heure de l’évidence. L’heure du choix rendant l’Impossible, accompli.

Il était morne ce quai de gare. Il était bruyant, il était laid. Il était fort. Me laissant sans voix ni pensées. Des lustres de points de suspensions rencontraient le point final. Le point enfoncé dans la poche, me restait juste quelques bouffées de cigarette, quelques accélérations de battements de cœur, quelques raisons de ne pas vouloir me souvenir, là, à cet endroit précis de ma vie.

Et pourtant….

Une éternité. Un vide incommensurable écartèle cette nuit qui me sépare du passé. Les minutes creusent le fossé. Assise dans ce train, la voiture s’enfonce dans un avenir loin, si loin d’Hier. J’ai laissé planté là-bas sur le quai, ce qui aurait pu être au présent et qui ne se conjuguera jamais qu’au passé. Jamais au lendemain. Jamais en réparation. J’ai laissé derrière moi, un regard que je ne croiserai plus, des caresses passées, des promesses jamais faites. En écrasant mon mégot, j’ai jeté sur le sol, souvenirs, larmes, Âmour et douleurs. Et …

Je n’ai pas pleuré.

La nuit assombrit mes prétextes. La raison se défigure à chaque arrêt.  Il est des regrets qui toisent les jours, les regardent d’en haut silence, et qui ne trouveront jamais les mots. Jamais.

Une prise de conscience ? La naissance d’une autre peine ?

Il est des quais de gare témoins d’évidences. Témoins d’un espoir tirant sa révérence…

D’un Adieu mon Âmour. 

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