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A demi Mot

11 mars 2013

Verbiage Aphone

Ecoutez-votre-corps

A-demi tu, je suis – j’étais

Quelques morceaux – des recollés

Des riens, des corps qui se griffonnent

Un fou d’Hier, d’amour – aphone.

Demain, des mots– jamais signés

Feront l’amour comme Jamais.

Car …

A-demi Nous, j’avais – j’encore

A reculons – notre décor.

A Demi-mot – la langue morte

A pris de moi – Ce qui l’emporte.

Demain ses mots – Nous séparé

Seront Présent – Seront j’étais.

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27 février 2013

Tirer sa révérence

le-quai-des-ombres_940x705

Il est des quais de gare qu’on n’ose pas regarder dans les yeux. Des instants de valises trop pleines et si lourdes à porter, que l’on cache dans son col, des larmes impossibles à verser. Alors que des pas pressés se heurtent entre eux, se dévisagent, s’excusent, les trains grondent leur impatience et les sifflets hurlent qu’il est l’heure. L’heure de partir. Hurlent la fin, les au revoir, l’heure des adieux.

La fin... Elle étouffait dans mes yeux. La fin grinçait des dents, ressassant l’Impossible qui grignote encore quelques morceaux de cœur propagés dans ma poitrine.  Il était l’heure de lâcher cet espoir qui avait si souvent fait le sourd et muet. L’heure de ne plus résister. L’heure de ne plus y croire. L’heure de l’évidence. L’heure du choix rendant l’Impossible, accompli.

Il était morne ce quai de gare. Il était bruyant, il était laid. Il était fort. Me laissant sans voix ni pensées. Des lustres de points de suspensions rencontraient le point final. Le point enfoncé dans la poche, me restait juste quelques bouffées de cigarette, quelques accélérations de battements de cœur, quelques raisons de ne pas vouloir me souvenir, là, à cet endroit précis de ma vie.

Et pourtant….

Une éternité. Un vide incommensurable écartèle cette nuit qui me sépare du passé. Les minutes creusent le fossé. Assise dans ce train, la voiture s’enfonce dans un avenir loin, si loin d’Hier. J’ai laissé planté là-bas sur le quai, ce qui aurait pu être au présent et qui ne se conjuguera jamais qu’au passé. Jamais au lendemain. Jamais en réparation. J’ai laissé derrière moi, un regard que je ne croiserai plus, des caresses passées, des promesses jamais faites. En écrasant mon mégot, j’ai jeté sur le sol, souvenirs, larmes, Âmour et douleurs. Et …

Je n’ai pas pleuré.

La nuit assombrit mes prétextes. La raison se défigure à chaque arrêt.  Il est des regrets qui toisent les jours, les regardent d’en haut silence, et qui ne trouveront jamais les mots. Jamais.

Une prise de conscience ? La naissance d’une autre peine ?

Il est des quais de gare témoins d’évidences. Témoins d’un espoir tirant sa révérence…

D’un Adieu mon Âmour. 

29 juillet 2012

Artificieuse humeur

toucher la lune

( photo : © Martin Waldbauer http://facebook.com/photoarchive )

A regarder le ciel se vautrer sous mes yeux, brisé en mille éclats et tonnerres repus, j’en oublie parfois la langue effarouchée, que l’amour se rature. Se griffure. Il n’y a pas d’horloge à l’heure, de soleil au rendez-vous. Il n’y a pas de foi sans illusions bien foutues. Ni de princesse sans un fou charmant sur un cheval blanc. Il n’y pas de conte à rebours ou de secours. Les histoires se racontent au coin du feu qui brûle dans le cœur. Les histoires se tissent telles toiles suspendues aux murs des pantins.

A regarder le ciel s’esquinter, j’en oublie que l’amour ça se gangrène. Ça rumine l’antan, ingurgite des croisés de mains et d’espoirs. Ça s’infiltre, ruisselle, se répand et tourne, vire, coule dans les veines à s’en croupir le vocabulaire. A s’en flageller la conjugaison.  La langue s’effarouche oui. Elle s’amoche et se démaquille. Se travestit. 

Pourtant, un poème ça répare.

Un poème ça épice l’horizon.

Ça sucre un brin de folie.

Un poème ça se déhanche et fait le beau. 

A regarder le ciel s’effondrer, j’en oublie que l’amour ça s’orage dans les tripes. La foudre ne frappe pas que les promesses. Elle moleste l’embryon d’un à venir. Elle rudoie la raison. Elle déchire des pages écrites à la sueur d’un don. La foudre frappe aussi bien les mots. Elle colère les sentiments.

Y’a pas de ciel gris sans l’aveu d’un regret. Y’a pas de nuages sans un au revoir à abriter. Ni de bourrasque sans une peur à taire et à cacher. 

A regarder le ciel s’échiner, j’en oublie que l’amour ça fait le dos rond. Ça s’agenouille, ça se supplie. J’en oublie que l’amour ça s’écrit pas. Ça s’existence. A s’en croupir le vocabulaire. A s’en flageller la conjugaison.

Pourtant … 

Un poème ça délivrance.

Un poème ça enfante.

Un poème ça fait l'amour.

 

Catangèle

4 juin 2012

Espoir des abusés

espoir

Photo : http://www.fotocommunity.de/pc/account/myprofile/1418299

 

Y’a ces raisons qu’on fout en l’air

Qu’on balance de pore en port

Qu’on déchire et récupère

Histoir’ de pas gâcher le sort.

Et des refrains dans chaque impair

Ces mots qu’on appelle en renfort

Quand sous les yeux se cerne un air

De trop de mal et d’indolore.

 

Y’a c’qu’on cache sous le cœur

Des empreintes et des morceaux

De chair griffée par la douleur,

De fier confi dans un fardeau.

Et des amours, des âmes sœurs

Qui meurtrissent les idéaux

Et qui balafrent la candeur

A coup d’enfin et de pipeaux.

 

Y’a ces milliers de rêves fous

Qu’on n’ose pas peindre de bleu

Couleur du ciel, l’énorme trou

Où gisent morts, parents et vœux.

Et de ces jours mis à genoux

Pour le prix fort d’un bienheureux

Quand on a plus que des verrous

A chaque porte et chaque mieux.

 

Y’a la galère et l’écorchure

A camoufler sous des sourires

Quand trop chialer nous rend moins dur

Et fait s’enfuir amis et dires.

De ces leçons creusant l’usure

Qu’on porte haut sans s’accroupir.

Des recollés à la cassure

Pour se targuer de pas faillir.

 

Y’a les non-dits, les faux semblants

Les utopies, contes de fées

Les trahisons et les blessants,

La solitude et le budget.

Y’a tout c’qui bouffe le mordant

Même la foi, l’honnêteté.

Mais au grand dieu, ô tout puissant

Y’aura jamais  au grand jamais

 

La mort de l’âme et de penser. 

 

Catangèle

29 mai 2012

Aride Désertion

desert

Toile : http://www.loicpiriou.com/

 

Aride désertion

 

Incertaine est l’envie au flou touché du monde

Quand en corps et encore est meurtrie la tendresse.

Il n’est pire confort qu’un échec qu’on confesse

Seul à seul dans un lit. Solitude profonde.

 

Ainsi chute le temps, de seconde en silence

De l’attente en adieu, se toisant de mépris.

Il n’est plus infectieux qu’un amour qui s’enfuit

Laissant vagabondant le tracé d’une enfance.

 

A chaque jour suffit et sa peine et ses choix

Se fatigue l’espoir, allongé dans le mal

D’espérer entrevoir quelques doux, un signal

Accordant du crédit à ce qui est sans voix.

 

Se coupe le cordon quand se tourne le dos.

Regarder s’en aller ce que l’on a vu naître

Le destin enfanté, des raisons, les peut-être.

Regarder l’abandon dénaturer les mots.

 

Catangele

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8 avril 2012

Et dire que naturellement

pollution

 Photo de : http://www.fotocommunity.fr/pc/account/myprofile/1657099

 

Et dire que

Nous avions signé un « pour la vie »

Tristes pires noyant les pour et  les meilleurs

Tristes « écrire » griffant l’Histoire

Et ses refrains.

Tout. Tout devait être. Naturellement

Mais pour toi, la vie n’est que vilaine

Les coups se mettent à terre

Coups bas et

Coups tordus de douleurs.

 

Et dire que

Feue après feux, je m’éteins

Mon corps entre tes mains

Perd son identité.

Atrophiée, tu amputes mes racines.

Je subis tes caprices, j’ai mal à en crever

Et lorsqu’à mes souffrances

Mes cris cherchent un appui

Personne ne m’entend.

Personne.

 

Et dire que

Torturée, flagellée je purge ta perpétuité.

Lorsqu’à ta soif

A ton pouvoir, j’étouffe

Tu me pénètres, me sondes et

Te décharges

De tes responsabilités, de tes déchets.

Et tu entailles ma chair

Fores, creuses, fouillant mon antre, ma richesse

Et tu me vends, me discutes tel un mac à dames nanti.

Tel un marteau piqueur  qui me martèle la croûte.

Tu aspires en mon sein, toute mon énergie

Tu me violes, hante avec tant d’indifférence …

Et personne ne m’entend.

Personne.

 

Et dire que

Mon sang sombre en marée noire

Souillée, meurtrie j’inhale ton parfum

Ce poison qui inspire les sens

Ce venin qui nous tue toi

Et moi.

Et lorsqu’à mes souffrances

Mes yeux s’ennuagent

Lorsque je pleure, je m’averse

Je m’orage

Que coule de mes yeux, l’arme et sanglots

Lorsque la peur me tressaille

Que ma chair se met à trembler

Déchirant tous tes acquis

Tes vies.

Tu sanglotes.

Te lamentes, genoux à Terre

Injuriant tous tes saints

Reniant tous tes dieux

Tu méprises

Et ne comprends plus le sens de ta vie.

Car pour toi Nature elle ment

Elle t’appartient et la peau cède

Pour toi la vie n’est que vile haine

Les coups se mettent à Terre

Coups bas et

Coups tordus de doux leurres.

Et voilà que l’on te plaint

On t’écoute, on te pleure

Pendant que moi

Personne ne m’entend

Personne. 

7 avril 2012

Les vieux souliers

Les vieux souliers tableau van gogh

"Les vieux souliers" tableau de Van Gogh

 

Combien de nos travers, d’à l’envers et faux pas
Entre rimes et vers, combien à bout de bras
Porte-t-on cafardeux, d’illusions rimaillées
Traîne-t-on valeureux, les godasses usées ?

Ça s’écrie au pinceau, ça s’ébauche à l’usure
Révélant les échos, l’espoir, les écorchures.
Ça s’écrit à l’hiver sans futur composé
Tout le mal qui opère est lacé à nos pieds.

Et pourtant l’encrier déborde de promesses
La palette est peuplée de couleurs et d’ivresses
Se camouflent douleurs, esquintés et blessures
Seul au fond notre cœur s’érige en la culture.

Combien de déceptions, d’amours et fausses routes
Entre mots et leçons, entre forces et doutes
Devons-nous supporter pour croquer l’existence
Devons-nous magnifier pour défier nos errances ?

Ça se prend par la main, par le corps et les tripes
Et pour temps les quatrains n’ont jamais de principes.
De la toile au papier, le peintre est un poète
Simples et vieux souliers, nous créons même quête.

Catangèle

7 avril 2012

Les amants

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Toile de Magritte - Les amants ( 1928 )

 

D’un secret sur la langue au tourment d’un adieu
S’est bâti l’interdit, la mort d’une intention.
L’agonie du jour tangue et s’effondre en tes yeux
L’amour n’aura de vie qu’au subi des sanctions.

Ferme les yeux Amour, les mânes te contemplent
La nuit s’est immiscée entre nous et l’envie
Elle peint les contours de tes lèvres, mon temple
Le galbe d’un baiser se teinte d’un sursis.

Nos draps n’auront de soie, qu’au froissé d’un linceul
Condamnés à souffrir, à défier nos péchés
L’amour s’en va périr au jugement dernier.

Les amants n’ont de droits qu’en ce qui les rend seuls :
L’union de leurs soupirs en Jamais dévoilés
Et le mal de pâtir… De n’avoir pu s’aimer.

 

Catangèle

7 avril 2012

Et voilà que juste détresse

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Photo : http://www.fotocommunity.fr/pc/pc/display/18805912

 

Douleur que tu fais mi-haine
Que reste-t-il des au revoir,
Des lèvres qu’on posait
Sur les courbes des deux mains
De l’horizon mal dessiné.
La peur d’omettre l’Un sensé,
De croire en corps ce qui s’effrite?

Mais les cris qui se crachent,
Comm’ pour éteindre les restes…
Le reste qui se meurt
Le reste qui s’indigeste.

Après deux mains
Combien essoreront mes yeux
De pilules mal avalées
A coup de « sors ! » que tu flagelles ?
Et combien de ment iras-tu
Semer ailleurs… Où l’on croisait
Nos fois en nos voix.
Avant de crucifier vérités
Avant de crucifier mon âme ?

Qu’y a-t-il après toute détresse?

Le j’hais d’un éclat
Sorti des voix de ta peau,
Sorti des tripes de tes mots?

Un refuge niché dans l’histoire
Où restes de froidure
Deviennent maîtres de nos sangs ?

Un sentier des jamais,
Brisées de pluies et du soleil ?

Qu’y a-t-il après tout de peine
Tout de Nous déshabillés
Nus de l’avoir et de l’étais… ?

Car j’étais… oui
J’étais la route qui mène à toi.
J’ai « t’hais » en travers de la gorge
J’étais « l’après tout » d’une peine
Je suis l’après d’une détresse.

Catangèle

7 avril 2012

Au fond de l’abîme

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Photo de http://www.fotocommunity.fr/pc/account/myprofile/1408528

 

Le tableau présentait tout l’écho des « encore »,
La douleur corrompue de l’enfant dérapant
Une aiguille plantée dans le temps qui dévore,
Puis des larmes rompues aux abords du « frappant ».

Le soleil provocant, fournissait l’illusoire
Au déclin bien assis juste au bord de l’envie
Spectateur délinquant au regard provisoire
Recueillait les sursis répandus par la vie.

Dans les tripes meurtries de ces veines bourrées
D’un liquide assassin aux fragrances « bonheur »
Se mêlaient psychiatrie de l’espoir massacré
Et le triste dessein d’un sourire planeur.

Et le gris de la mort dessinée au blaireau
Décrivait pauvreté dans les bras du supplice,
La douleur qui se mord en merci au bourreau
Et l’extase ajustée à l’enfer, doux complice.

Ce tableau présentait tout l’écho des « encore »,
La douleur corrompue de l’enfant délirant
Une aiguille plantée dans le temps qui dévore,
Puis des larmes rompues aux abords d’un mourrant.

 

Catangèle

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