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A demi Mot

19 mars 2013

Sans conditions mais conditionnel

Mes pas se fendent dans la masse et se maquillent. Travestissement du soi où l’apparence est en trompe l’œil. La raison ne me suit plus. Je ne sais même plus l’enfant que j’aurais pu être. Le temps dresse des repères, imbrique les émotions, renforce. Fragilité d’une certitude qui habite, mais qui ne vêtira jamais l’expérience.  

Ici, c’est différent. Un espace sans forme dans lequel le fond sent ton visage. Une fragrance qui me console et me préserve.  Malgré le silence dans l’éloignement, malgré l’absence dans l’absence. Un vide dans le vide qui laisse mes mots orphelins. Si le verbe n’ose plus d’extravagances, l’écriture devient sérum de Vérité qui subsiste. Si tristes qu’elles soient, mes pensées portent ma vie et m’éloignent d’autre part. De l’autre rive.

Comme si vivre ailleurs  faisait naître un autre danger, un autre « sans toi ». Plus violent. Plus sombre. Plus éprouvant qu’avant notre printemps. Un autre hiver. Un autre temps qui, de ton toi, s’est vu périr. Tu fus ma naissance, mon droit, ma libération. Quel autre ailleurs saurait mieux mon âme ?

Ici, je te sens, je te goûte… Te caresse. Une dimension où le pouvoir n’a plus de nom. Un lieu où s’éveille l’enfant que je ne t’aurais jamais donné.Que nous n'avons jamais eu.  

Il a tes mains. Il a ta bouche…

Il a tes silences.

Quand son regard m’échappe, je le sens.. là, jamais loin … si près, si vrai. Intériorité d’aimer.  Comme si neuf mois dépassés ne l’avaient jamais séparé de cet aussi près, du tutoiement de nos âmes. S’il lit les Fleurs du Mal, il en cueille ses pétales.

C’est un garçon.

Celui que je n’ai jamais eu là-bas. Que je n’aurai jamais ailleurs.Il est ce rêve qui n'aura jamais eu le droit d'être... Sauf ici.

Si tu voyais son regard… Il a ton odeur mon âme.  

Ici, le Nous s’apprivoise, s’éternise, sans autre égard que celui du vouloir. L’illusion d’un Avoir faisant l’amour à l’essence d’Être. C’est en somme, un prolongement qui m’éloigne de l’oubli , qui me défend, m’abrite et me rapproche de ces espoirs tus …. en vain, mais l’âme réaliste. Un lieu où pas un jour ne se passe sans toit.

( musique ennio morricone )

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17 mars 2013

Immatérialisme d'être

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Photo de Elena Oganesya

Ici. Le temps n’a plus d’accords ni d’endroits. Flottement entre deux jours. Entre deux mots. Entre un passé et cette ultériorité qui me distance toujours un peu plus.  Entre deux mondes. Celui qui fut notre et cet autre sans visage. Sans arôme. Cet autre sans nom, spectre d’un avenir qui m’importune.

Ici. C’est la famine, un fossé entre deux rives. Un silence qui persiste et s’étire entre le jour et ses nuits. Entre toi et moi. Comme un espoir indécis à la gorge brisée. La voix ne brûle plus la langue. C’est un chant de cendres, de paroles évanouies. Seul un fondu de chagrin s’épuise et s’ébruite sur mes joues. Vacarme assourdissant d’un mutisme qui s’essaye à écrire. Ecrire, pourfendre l’inévitable. Tuer la fin à coup d’en corps. Encore. Juste un peu. Juste un geste. Juste une pensée. Un souvenir. Juste un lien.

Ici. C’est l’inachevé. Un lieu où l’écrit devient prétexte d’une continuité. Allégorie de l’être et consistance qui maintient en vie la raison. Une métamorphose, une tendresse qui s’éternise. Un sentiment qui se façonne à l’abri des erreurs et de la décrépitude. L’accomplissement d’un soi à l’image de ce qui aurait pu être. Ou avoir.

Ici. Pas un jour ne passe sans ses crépuscules. Sans ses ombres, ses fantômes. L’heure y est suspendue. Le temps s’arrête. ( Illusion me diras-tu ). Mais c’est elle qui me protège. Et d’ailleurs et d’ici. De ces douleurs qui m’attendent là-bas. De l’autre rive. Des « sans toi ». L’illusion perpétue, épilogue. Elle prolonge l’achèvement et contourne l’adieu.  

Ici. Est un espace sans forme, ni saisons, ni matière. L’infini. Où seule l’étreinte ne se conjugue plus. C’est le renoncement de l’abandon. La chair y est poème. Seul lieu où subsiste Nous, même sans nous. Une Mort vivante qui n’a en soi, qu’ici comme demeure.

Ici. C’est un brouillard animé d’une lueur. Un Nous brûlant, vivant. L’Âmour y est sublimé ;  l’Intemporel, accompli.

 

17 mars 2013

Plein de vie - Je m'en vais

Cali et Miossec

16 mars 2013

Echo

16 mars 2013

Ecritoire. Petit nécessaire qu'il m'eut fallu pour écrire.

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L'éphémère illusion porte en Elle un savoir :

Le sensible est aussi blessant que la raison

Il porte à bout de bras, l'heure, le temps, l'endroit

Où coucher le mot et mettre la plume à genoux.

Si l'écriture est Eternel, écrire ne l'est pas. 

 

...................

 

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14 mars 2013

Je ne sais pas

14 mars 2013

Prison dorée de souvenirs

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Y’a dans le silence, un arôme inconnu. L’effigie d’une absence, un refrain continu qui, du souffle s’éprend et retient les secondes. Un berceau où le temps compose et met au monde la douleur, son essence, une épreuve ambigüe ; tel un Nous qui relance en rythmant l’absolu. L’écueil d’un sentiment qui me toise, me sonde et me dit ressassant que l’infini féconde. Le manque y fait sa place en bravant l’écriture. Allant très efficace au regard des césures, le poème est meurtri par des mots, des raisons qui n’ont pas lieu de vie ailleurs qu’en l’abstention. Mais il faut de l’audace à ce vide qui dure. Il lui faut de la grâce, un accord, la mesure. Or le vide est soumis à un mal plus profond qu’un âmour endurci par Hier, l’abandon.

Y’a dans le silence, des journées abattues. De l’abri, l’appétence et des mots retenus. Le souvenir s’étend alors et vagabonde. Errance d’un brûlant qui abime et inonde. La larme avec aisance énonce dépourvus, puis soupire et devance un Demain révolu. Consentir est mourant quand l’affection abonde ; N’est plus évanescent qu’un sentiment qui gronde. Tu sais, l’âme est tenace où survit la blessure. Elle essuie en surface et fait bonne figure. Pas un jour n’a de vie sans braver des questions, sans chercher un oubli tant nourri de passion. Pas un jour qui ne passe …. Sans ta peau, sans futur, sans un tout qui s’amasse en l’adieu seul augure. Le poème est meurtri par des mots, ces raisons qui n’auraient droit de vie qu’en un Nous qui dit On.  

 

13 mars 2013

A s'en mordre les lèvres.

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Sous la langue une absence - un silence. Silence de mots qui rebondissent, s’entrechoquent, s’emmêlent. De mots soumis - de mots libres. De mots ivres de douleur, saouls d’absence et bourrés de papiers mâchés, raturés - déchirés.

Sous la langue un goût d’Hier. Saveur qui maintient debout.

L’écrire est devenu survivance de pensées.  

Rester en vie sans paroles - mais capable. Seule mais toujours habitée. Nue d’avoir mais vêtue d’être.

Et le mal s’insinue de partout. Jusque dans l’articulé des verbes étouffés, dans l’absence des virgules pesantes, jusque dans le souffle qui manque inlassablement à chaque écrit – battements de cœur. Jusque dans ce qui aurait pu être.

Jusque dans ce qui aurait dû vivre - survivre.

L’écrire est devenu seule rationalité. Les jours passent, s’assemblent - s’éteignent. Chacun d’eux est une mort qui survit. La mort des lettres en chaque seconde tue. La mort d’un rêve. La mort d’un espoir. La mort d’un acquis. La mort d’un souvenir. La mort de ce que j’étais que je ne serai plus. La mort de caresses.

La mort d’une odeur – la raison.

Le temps passe et nous éloigne toujours un peu de celui que nous étions. Petits pas par petits mots.

Petits maux par petits jours.

Sous la langue, un silence. Silence de mots étouffés, de mots coincés en travers - qui m’égorgent. De mots ravalés – avalés. Car je les avale oui. Je les retiens. Je les protège du vide asséché creusé au-delà de ma bouche. Trou béant dans lequel s’entremêlent rancœur, douleurs et peines.

Je les ravale, les retiens, les protège d’un vide né après Nous.

L’écrire est devenu seule folie.

Sous la langue, un silence – des mots. Que je protège de l’« ailleurs mes lèvres »

.......

Ce gouffre où s’entremêlent regrets et remords – Qui les mèneraient à

.......

Une dernière mort.  

12 mars 2013

Insuffisance des maux

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Y’avait l’Erreur là-bas, accroupie sous la langue

Tel des jours qui bégaient et des rimes qui tanguent

Le temps faisait sa loi, conjuguait les saisons

Sans vraiment effacer, ni virgules ni ponts.

 

Les quatrains orgueilleux érigeaient le passé

S’entrechoquaient le vrai, souvenirs et jamais.

La mémoire alanguie, fut induite en erreur

Les croquis sont soumis aux vouloirs de l’auteur.

 

Y’avait là-bas, l’Âmour, de la prose et des gestes

L’entrouvert d’une couche et des choix et des restes.

Y’avait la joie des mots, le pouvoir d’un à Dieu

L’éternel a bon dos, quand la fuite est en jeu.

 

Mais le temps cher Aimé, ne forge pas l’union

Il dévaste un passé en faisant le dos rond.

Le temps est un endroit où se joue la misère

Du lointain, de la foi ; Les souvenirs sans terre.

12 mars 2013

Adele - One and Only

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