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A demi Mot
3 avril 2013

Réminiscence conjuguée

Priss

 Te souviens-tu des verbes que nous écrirons, sur les hanches du temps, galbe des autrefois ?
De ces rêves que nous tisserons, fil après fil, ride après ride? 
Lorsque la Nuit croulera sous l'espérance, qu'elle prendra l'escampette comme poudre aux yeux ...
Lorsque le soleil ouvrira son horizon, aura convié mes pas dans l'infini de tes soupirs.
Te souviens-tu de ces promesses qu'on sèmera dans le jardin.. 
Ce secret trop bien confié à nos entrailles et nos raisons. 
Te souviens-tu des goutte-à-goutte qui te portaient sur mon sein, en écriture de tendresse mêlée à l'encre de ta bouche. 
Et ces instincts qu'on lèvera, en vers bancals et doux écrits.
Des lettres.
Des maux qu'on gommera a chaque corné de pages et de l'histoire.
Je me souviens de ces élans qui porteront ton nom bien au delà de nos orages.
Et de ces torts essorant mes pupilles, de ces regrets.
Des formations de larmes...
Et j'ai la peau qui déraisonne au son du temps qui nous encolle et qui nous plaque sur le mur, clouant nos mains.
Clouant le bec de ces Malgré qui nous courtisent.
Te souviens-tu de ce revers que l'amour nous collera.
De ces chansons qui bégaieront lorsque la vie titubera.
Et j'ai le coeur mis en bouteille.
Jeté à l'eau, jeté sans fonds. 
Lorsque les astres me revenaient telle une vie trop bien croquée.
Et j'ai le coeur à l'étouffé lorsque s'imprime ton image dans les battements d'une vie que j'ai perdu
En grignotant ta destinée.
Pourtant ...
Oui...
Pour temps, j'ai mis des ans dans mes souliers.
Promis des heures à l'éternel, troquant tes yeux contre un futur. 
J'ai courbé l'échine au moment où je devrai me relever.
Fermé les billes pour ton printemps.
Fermé l'Encore qui raisonne au bord du vide quand t'es pas là.
Te souviens-tu tous les non-dits qui claquent là, sur cette page.
Ces trop de nous dans mes sommeils, ces trop de toi en insomnie.
As-tu la peur qui se soulève autant que mes joues en tes doigts ?
Te souviens-tu d'après Deux mains ? D'après le croisé de nos doigts?

Te souviens-tu des verbes que nous écrirons
Sur les hanches du temps.
Le galbe de nos Encore.

 

2007

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Commentaires
L
Bouleversant... C'est aussi le premier mot qui me vient à la lecture de ce poème écrit avec tellement de justesse et de finesse !
A
Merci de vos lectures et commentaires Virtuelle. <br /> <br /> Amitiés
V
Bouleversant....mots connus ou reconnus qui se gravent comme des évidences, qui s'expriment au détour d'histoires déroulées au hasard du temps.Bien à vous
A demi Mot
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