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A demi Mot
30 mars 2013

Introversion d'Avoir

 

 

J’habite un corps né sous tes mains, un être emperlé, abrité  sous mes yeux. Ici le temps se fait embrun et conjugaison. 

 

Aneta Ivanova

 

 

J’habite un juste milieu, un repaire de pensées éblouies par un Adieu qui préfère l’agonie à la Vie. Qui préfère s’alanguir sur la langue plutôt que s’incliner sur les lèvres de l’absence. Les rides y transportent en elles leurs témoignages… L’intention.

Il n’est d’autre lieu où se démystifie le silence. Ci-git ce qui me transporte à demain. Ce qui revient inlassablement entre deux raisons. Ici l’histoire écrit l’auteur. Hier s’étire jusque dans les veines, vagabonde en sainte axe. Espérer ne rime à rien lorsque l’Âmour est manifeste.

Alors se dresse l’évidence. La mémoire se joue des jours, sème des retours d’effluves et cultive ton ombre.

Ciel que l’apaisement y est crève-cœur qui soulage.

Et même si parfois, le manque vient à blesser la semblance, subsiste toujours le goût de tes lèvres pour polir le tissage. J’ai tes mots dans la poitrine, ta prose dans le cœur, ton silence sur mes lèvres et ton corps transi sur ma peau. Le mutisme compose avec l’attachement, ce qui parfait la compensation.

L’Ecrire est devenu « jouer avec le temps », tisser des saisons et bâtir des desseins. Je mime le bonheur dès lors que mon esprit me conte Nous. Dès lors qu’il me rappelle le commencement (notre fin). Depuis, mon monde ne tourne plus à l’envers. Il fréquente mes erreurs, les courtise et prévaut les hauts et les bas… Les sourires couchés sous les larmes.

Tu me manques terriblement Âmour … Mais la raison se fout du manque, se fout de mes fissures. Ici, le verbe sanctifie les acquis.

Le présent culmine et dépasse les toits des châteaux en Espagne jamais bâtis. Ici, Nous est un rescapé, rédempteur de mes heures... d'Être. Tous les toits des cathédrales ne sauraient prier l'Adieu ... L'Amen.

Ici domine un besoin de Toi en Moi. D'un "jamais oublier"....

 

( photo Aneta Ivanova ) - ( Musique Léonard Cohen ) 

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Commentaires
L
Oui, comme tu le soulignes, il ne s’agit point d’une communauté de voix, mais d’un partage. Tel était mon désir. Merci à toi d’accueillir ces quelques mots.
B
J’habite des rails sur les nuages, des chemins tracés dans l’embûche du temps. Mon cœur n’a d’autre repaire que ta ligne de départ. Je suis une fumée blanche dans le marathon des heures. Il n’y a pas de lieu pour planter la mort au carrefour de tous les effondrements. Les jardins du silence se livrent à perte de vue. A l’écart de tout précepte, l’existence joue avec les trèfles à quatre feuilles. De grands cimetières aux allées fleuries accompagnent la marche en avant. L’olivier que nous avons planté cultive ton ombre dans l’apaisement des nuits d’été. Je navigue dans l’air entre la blessure et la cicatrice. Une greffe éphémère donne du sens à la sève qui grimpe dans les branches. J’habite le dessin qui se construit sous mes yeux. Quelques traits brouillons façonnent des mots en relief. J’ai de l’herbe plein la bouche et de l’eau inondant mes racines. Tes sourires pleuvent sous mes paupières. Mon cœur s’est couché prés du tien. Je te garde à bras levé comme une présence invisible où la syntaxe s’ouvre à la dernière danse. J’habite la valse des heures soumises à la contrariété du réel. Le vide complète le vide et son poids assiège mon sang comme une araignée tisse sa toile.
V
Je ne sais si votre repaire s'écrit à la croisée de mes chemins toujours est-il que nous foulons des terres connues et reconnues. "Tous les toits des cathédrales ne sauraient prier l'Adieu" Très joli et si évocateur. Bien à vous
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